Du 8 juin au 23 septembre 2007, le GAMeC (Galleria d’Arte Moderne e Contemporanea) organise à Venise une exposition solo de Jan Fabre qui s’intitule, Jan Fabre,Anthropologie d’une Planète. L’exposition fait partie du programme parallèle de la Biennale de Venise.Anthropologie d’une Planète est hébergée au Palazzo Benzon, un lieu historique situé sur le Canal Grande. Le commissaire de l’exposition est Giacinto Di Pietrantonio, qui a également composé l’exposition Gaude Succurrere Vitae en 2003 et assuré la rédaction finale de la publication Homo Faber.
L’exposition Anthropologie d’une Planète met en exergue la multidisciplinarité de l’œuvre artistique de Jan Fabre. Selon Di Pietrantonio, le corps constitue le fil rouge de la recherche de Fabre : le corps en tant que réalité physique et condition mentale. Le corps est fragile et vulnérable, et chacun d’entre nous désire surmonter cette fragilité. Le lien entre l’existence fragile et le désir de la transcender se profile le plus clairement dans le cycle : naissance – vie – mort – renaissance, qui est au cœur de l’œuvre fabrienne. Pour Jan Fabre, la mort est l’essence de la vie : elle est l’espace où la vie s’est éteinte et où l’art peut désormais la ressusciter. Dans ce cycle éternel, nous rencontrons l’être humain qui tente d’échapper à lui-même. Chez Fabre, on retrouve l’idée de la résurrection chez ses insectes ; dans ses références aux « vanités » et sa quête d’une nouvelle carapace pour l’homme. Les personnages de Fabre sont souvent des créatures transcendantes, qui se meuvent à travers des réalités diverses. Ces moments de transition, entre le visible et l’invisible, le jour et la nuit, la vie et la mort, l’immanence et la transcendance constituent la quintessence de l’œuvre de Jan Fabre.
C’est précisément cette quête de transcendance que l’exposition Anthropologie d’une Planète veut montrer. Le spectateur se voit offrir une perspective sur cette recherche de catharsis qui sous-tend toute existence.
“I want to be a man
who is fascinated
– like everyone –
by life
and even more so by death”
Jan Fabre, Antropologia di un planeta (2007)